dimanche 22 avril 2012

Education


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Méthodes traditionnelles vs méthodes douces

En préambule à cet article, je me dois de préciser que je ne suis pas éducateur canin, n'ai suivi aucune formation dans aucune discipline de dressage, et ne dispense aucun enseignement d'éducation. Mes seules pratiques éducatives sont celles que nous utilisons sur nos chiens, et sur les chiots que nous emmenons à l'école du chiot. 
Cet article est donc le fruit de mes (de nos) observations et réflexions, et la synthèse de ce que j'ai pu lire sur le  sujet. Il est écrit par un utilisateur, pas par un professionnel, et à ce titre n'est ni exhaustif, ni exempt d'éventuelles erreurs d'interprétation. Il est plus l'expression d'un point de vue qu'un exposé didactique. 

Les méthodes traditionnelles

Elles sont un ensemble de méthodes et techniques de dressage et d'éducation qui visent à enseigner au chien différents apprentissages, qui vont de l'obéissance "de base" (assis - couché - donne la patte) à des séquences complexes de comportements (dressage au mordant, gardiennage de troupeau, etc). 
Ces techniques sont fondées sur un postulat de base (le chien est un animal hiérarchique dont l'objectif principal est de dominer son maître) et un principe simple : le chien, bien que limité, est capable de comprendre un certain nombre de choses. Pour les lui enseigner on utilise un système de punition/récompense, assez semblable au final à celui que connaissaient nos grands-parents à l'école. 
Si par exemple on veut apprendre au chien le "assis", on lui appuie sur l'arrière-train ou on lui plie les pattes arrières jusqu'à obtenir la position souhaitée (on lui montre ce qu'on désire). A cela, on associe l'ordre "assis", puis on récompense, généralement par une caresse sur la tête. 
On répète ce processus plusieurs fois, jusqu'à ce que le chien ait compris. Lorsqu'on estime que c'est fait, et que le chien sait ce qu'on attend de lui, on dit l'ordre et on attend que le chien s'asseye. S'il le fait, on récompense (en général un c'est bien, suivi d'une caresse). S'il n'obéit pas, et selon les éducateurs, on donne un coup sec sur la laisse, on monte le ton, on attend qu'il s'exécute sans bouger une heure s'il le faut, etc. 
En résumé, chaque apprentissage est articulé en trois phases : 
- démonstration (plus ou moins détaillée selon le niveau de l'instructeur), 
- exécution ou non par imitation/répétition par le chien, 
- punition (haussement de ton, coup sur la laisse, voire cris et coups sur le chien dans les situations extrêmes) ou récompense par le maître (caresses, récompenses vocales, parfois jouet). 
L'objectif ultime est de dominer le chien en toutes circonstances, de ne pas lui laisser la possibilité de se sentir supérieur à son maître, et d'obtenir de lui une obéissance maximale. 

Les méthodes douces 

Elles constituent un ensemble de techniques d'éducation assez différentes des méthodes traditionnelles dans la mesure où elles accordent à l'animal des facultés cognitives beaucoup plus importantes. 
Le postulat de base de ces méthodes est d'une part que l'objectif ultime du chien n'est pas de dominer son maître (ceci fera l'objet d'un autre article), et d'autre part que le chien est non seulement capable d'apprendre, mais aime apprendre, pour peu qu'on développe chez lui cette envie (le parallèle avec les enfants est évident). Par ailleurs, elles mettent l'accent sur la notion de partage du processus éducatif, insistant notamment sur le fait que le chien exprime ses émotions et ses désirs dans un langage qui lui est propre mais décodable par son maître. 
Pour apprendre le assis, on attendra que le chien s'asseye de lui-même, à un moment de repos par exemple. On récompensera alors par de la nourriture en associant l'ordre assis. 
Les méthodes douces sont (comme les méthodes traditionnelles) déclinées par différentes écoles, chacune adoptant des techniques particulières. Certaines empruntent aux techniques traditionnelles et mixent ce qu'elles considèrent être le meilleur de chaque méthode. 
Le clivage entre les deux types de méthodes tient en ceci : les méthodes traditionnelles sont principalement punitives et légèrement positives, les douces sont uniquement positives (on ne punit pas, on ignore tout ce qui n'est pas désiré, et on récompense tout ce qui va dans le sens attendu). 

Processus actif versus processus passif   

Tout d'abord, avec les méthodes douces, on ne force pas le chien à adopter une position qu'on récompense ensuite, on attend qu'il la prenne seul : d'un côté, processus passif, qui met le chien en état d'attente de ce que son maître lui fera faire. De l'autre, un processus actif : une action du chien, initiée par lui, est récompensée et bien récompensée, ce qui signifie que le chien peut de lui-même gagner des récompenses. 
Avec les méthodes douces, l'animal entre en mode d'apprentissage actif, et initie lui-même les séances. 
Plutôt qu'un long discours, voici une petite vidéo qui montre un chien habitué à l'éducation positive en train d'apprendre une nouvelle séquence d'actions (en l'occurrence ouvrir une porte de placard)

Education positive par Katleen Le Louarne

Pour résumer très brièvement la méthode positive (qui fera l'objet d'un article plus détaillé), on pourrait dire qu'à chaque fois que le chien va dans la bonne direction il est récompensé. Au début le chien reçoit une récompense à chaque action, mais très vite les chiens habitués à travailler ainsi reçoivent leur récompense à l'issue de l'enchainement d'actions..
Sur cette vidéo, on voit parfaitement le chien réfléchir et chercher ce qu'il doit faire. 



La récompense 

La deuxième différence de taille est la récompense. Avec les méthodes traditionnelles, le chien est récompensé par une caresse, et réprimandé s'il n'agit pas bien. Il doit donc éviter de déplaire à son maître pour ne pas être puni (évitement) et travailler pour rien (une caresse). On entend souvent dire dans ce cas que le chien travaille pour faire plaisir à son maître. C'est à mes yeux la plus grosse imposture de ce type de méthodes de dressage. 
Cette phrase pourtant répétée à l'envi et sur tous les tons, est la pierre de touche de la barrière que nous dressons entre nous et les autres espèces animales.
Pourquoi un chien travaillerait-il pour le plaisir de son maître, quel que soit l'amour qu'il peut lui porter par ailleurs ? La motivation première de n'importe quel être vivant est la satisfaction de ses propres besoins. Si vous travaillez, c'est pour gagner un salaire et/ou vous faire plaisir, pas pour faire plaisir à votre patron ou votre famille ou vos amis. Si vous faites des heures supplémentaires, vous attendez qu'elles soient payées. Les seuls salariés qui travaillent sans compter leurs heures sont ceux qui ont un intéressement à leurs résultats (ou ceux qui attendent une embauche définitive). Ce n'est pas du cynisme que de poser les choses ainsi. Les actes gratuits existent et sont une des beautés de la vie, mais ce qui fait leur beauté est justement leur rareté. 
La récompense alimentaire pour le chien qui travaille part de ce principe que tout travail mérite salaire, que le salaire est proportionnel au travail effectué, et que la motivation au travail est liée directement au salaire (ie la récompense) qui en découle. 
Une fois acquis l'apprentissage, la récompense alimentaire devient aléatoire, parfois remplacée par une simple parole ou une caresse. La motivation, au lieu de s'atténuer, s'accroît d'autant plus que le chien ne sait jamais quand il va décrocher le gros lot, ce qui pimente l'apprentissage. 

La vie quotidienne

Il faut bien distinguer les séances de travail et la vie de tous les jours. 
La récompense alimentaire, aussi logique puisse-t-elle paraître, est aussi paradoxalement le point qui suscite le plus d'opposition chez les tenants des méthodes traditionnelles, et on entend souvent dire qu' "il est hors de question que mon chien travaille pour de la nourriture". Cette opposition est liée à une méconnaissance des techniques : la récompense alimentaire est réservée aux séances de travail, il est évident que parce qu'on est un adepte des méthodes positives, on ne se trimballe pas partout avec un kilo de jambon. 
Etre adepte de l'éducation aux méthodes douces n'implique pas non plus qu'on ignore en permanence les bêtises de son chiot. Il est parfois nécessaire d'élever la voix, ne serait-ce que pour la sécurité de l'animal. Il est par contre certain qu'une fois qu'on a commencé à travailler avec ces méthodes, l'inanité des punitions apparaît si clairement qu'elles ne sont plus jamais utilisées. 

Les chiens-loups, bien qu'officiellement classés dans le groupe 1 (chiens de berger) à cause de leur ancêtre Berger Allemand, sont en réalité beaucoup plus proches des chiens primitifs et apparentés du groupe 5 (groupe auquel appartient le basenji, qui réagit aussi parfaitement aux méthodes modernes).  
L'hybridation avec le loup n'a pas laissé qu'une empreinte physique, et les capacités du Saarloos à travailler pour le simple plaisir de son maître sont à peu près nulles. Quand on connaît par ailleurs son addiction à la nourriture, on comprend pourquoi les résultats sont si spectaculaires avec les méthodes douces, et si pauvres avec les méthodes traditionnelles...


19 commentaires:

  1. Ah beh ça tombe à pic avec des questions que je me posait concernant l'utilisation de la nourriture en tant que récompense (peur de la perte d'impact quand la récompense-nourriture devient par la suite récompense-caresse par exemple...)
    Merciiii :)

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  2. Il faut aussi nuancer que les méthodes traditionnelles peuvent tout a fait être mise en relation et utilisées de concert avec des méthodes "douces". Le paragraphe sur le fait que tout travail mérite salaire me plait enormement une caresse n'est pas une recompense suffisante pour la plupart des chiens en début d'éducation c'est certain. Les méthodes traditionnelles évoluent, elles aussi et souvent les récompenses alimentaires sont aussi utilisées. Il est cependant nécessaire de faire le distinguo entre l'éducation du chien "de compagnie" où le assit couché debout approximatif suffit et où effectivement il n'y a aucun problème en méthode douce et qui est souvent trés appreciée des particuliers et les méthodes "traditionnelles" qui sont souvent utilisées pour les chiens de compétition (ou l'approximation n'est plus possible). Là encore il y a beaucoup d'évolution dans les méthodes d'education et le mixe des 2 n'est pas du tout impossible.
    Je rajouterai que les méthodes utilisées doivent être a l'image du couple maitre/chien. L'important étant le bien être de l'un et de l'autre.
    Merci pour ce paragraphe trés bien écrit !

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  3. Sandra, je suis d'accord sur le mixe des deux méthodes, et dans une certaine mesure sur l'évolution des méthodes traditionnelles. Un peu moins sur l'approximation liée aux méthodes douces, mais bon, je ne suis pas pro et ce n'est qu'une opinion.
    Ce qui vraiment me gêne dans les méthodes "à l'ancienne", c'est la punition, que je trouve très inadaptée pédagogiquement parlant, souvent cruelle, et basée sur un présupposé étonnant (le chien comprend pourquoi il est puni, ce qui revient à lui prêter des capacités de réflexion très élevées, pas du tout en correspondance avec les méthodes de dressage qui sont plus adaptées à des machines qu'à des êtres pensants).

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    1. alors surrement parce que je vois beaucoup de chien de particuliers et beaucoup de chien de travail. Je pense que oui les chiens sont dotés d'une reflexion et sont sensible a la punition (celle ci n'est pas forcement physique ou cruelle mais peut être de l'isolement ou etre attaché et regarder travailler les autres, voir les autres interagir et ne pas pouvoir participer ...) Cela depend des chiens, j'ai vraiment TOUT essayer avec Dolce avant de passer a la punition (j'y suis venue aprés 1 an et demi !)... et trés franchement la nourriture et la recompense elle n'y est pas du tout sensible meme a l'heure actuelle ou elle est tres bien "éduquée" (rien de stricte avec elle ... mais des bases solides de assit couché reste et de rappel). Je ne dit pas que telle ou telle methode est la bonne, je dit qu'il faut savoir piocher un peu partout pour trouver LA methode qui fonctionne avec ce couple maitre/chien. Mais je trouve effectivement que justement trouver la solution qui fonctionne et qui fera que le chien sera plus equilibré (là on est toujours dans le bien etre de l'animal meme en methode "tradi")c'est justement tout l'intéret de l'éducation. Si le chien n'y trouve pas son compte elle n'a aucun sens (avoir du rappel pour etre détaché ...). La recompense non donnée ou la repetition d'un exercice en methode douce peut aussi s'apparenter a une forme de punition ... tu ne fait pas tu n'est pas recompensé le principe est le meme ! Comme avec un enfant si tu n'est pas sage tu sera privé de ... cela reste punitif et le chien le comprend tout a fait ce principe. Malgrés tout il faut garder a l'esprit que chez le canidé et là le post sur la meute rejoint ce que je pense la punition chez les jeunes par les adultes ou des alfa sur les subordonnés existe et celle ci est physique. Un comportement malsain ou derangeant dans la meute est puni par une morsure plus ou moins importante le tout etant d'etre juste.

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    2. Tout à fait, je suis d'accord avec toi.
      Enfaite "méthode douce" ne veut pas dire pas de punition, mais un type de punition (punition négative : on retire quelque chose d'agréable) contrairement à la méthode traditionnelle qui utilise, entre autre, la punition positive (on ajoute quelque chose de désagréable).

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    3. Effectivement, la définition de la punition est sans doute la clé de cet échange.
      Les méthodes douces proscrivent absolument tout ce qui relève du châtiment corporel, qui est assimilé à une violence physique, ET l'isolement social, qui est assimilé à une violence psychologique (l'isolement social est l'enfermement d'un chien dans une pièce isolée ou dans une cage suite à une bêtise ou une non réponse à une demande, dans un but pédagogique).
      Je souligne bien le fait que nous parlons de séances de travail, pas de la vie quotidienne, et qu'il est parfois nécessaire, pour la santé du chien, de l'isoler un moment dans le jardin pour éviter de lui faire du mal s'il a fait une énorme bêtise.
      Le fait de ne pas récompenser une action non ou mal réalisée n'est pas considéré comme une punition, de même qu'à l'école le fait de ne pas avoir de bon point ou d'image n'était pas une punition (la punition, c'était d'avoir des lignes à copier par exemple). Le principe de l'éducation positive est que le chien travaille pour gagner un bon point, pas pour éviter d'avoir cinquante lignes à copier, comme l'exprime parfaitement Marine.
      La différence parait mineure, mais elle me semble essentielle, car autant je suis persuadé de l'intelligence et de la sensibilité des chiens, autant je ne pense pas qu'ils soient en mesure de comprendre une punition, qui est un processus tortueux définitivement humain.
      Quand tu parles Sandra de la punition dans la meute, je ne pense pas que le principe soit le même. Une action pas adaptée est sanctionnée par un grognement ou une morsure, certes, mais il n'y a pas d'objectif pédagogique élaboré dans ce processus. Si la remise en place est d'ordre hiérarchique, le chien brimé peut toujours se rebeller, et la hiérarchie se renverser (c'est même ne dynamique de la meute). Les enjeux ne sont pas les mêmes me semble-t-il.
      Si c'est la mère qui grogne ou mord un de ses chiots, la remise en place est pédagogique, mais n'est pas punitive, plutôt préventive. Dans tous les cas, je ne sais pas s'il est pertinent de comparer l'éducation au sein de la meute à l'éducation au sein de la famille humaine, dans la mesure où les enseignements ne sont pas les mêmes, non plus que les objectifs. Par ailleurs, nous sommes encore en très grande partie incapables de comprendre le langage canin, et par suite les comportements cognitifs d'un meute de loups.
      Hormis pour le principe de la punition, qui reste un point mineur tant qu'il n'y a pas de violence physique, je suis d'accord avec toi pour dire que chacun se construit sa méthode en fonction de son chien et de ses propres capacités, mais comme Marine je pense que méthodes douces et traditionnelles s'excluent mutuellement, du moins en théorie.
      Autre chose, ça me parait toujours incroyable quand j'entends quelqu'un dire qu'avec un son Saarloos la nourriture ne fonctionne pas, mais bien sûr c'est une réalité, et je connais quelques chiens, très peu, dans ce cas. Est-ce aussi valable pour les lardons, le fromage? Les saucisses de Strasbourg?

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    4. Oui moi aussi, j'ai du mal à imaginer un saarloos qui ne soit pas réceptif à la nourriture, bien que pour certaines races c'est vrai...

      J'étais persuadée que les méthodes douces était pour l'isolement (dans la vie de tout les jours pas dans les séances d'apprentissage)? Cela dépend de quel isolement on parle, virer un chien en le "jetant" dehors non car il y a sanction, mais l'isoler tranquillement oui. On le prive de notre attention et de notre présence (retrait de quelque chose d'agréable) ça rentre donc tout à fait dans les principes de la méthode douce, non?

      Effectivement en méthodes douces il n'y a aucune punition et aucun renforcement négatif lors des séances d'apprentissage, mais dans la vie hors des séances d'apprentissage la punition est tout de même utilisé mais uniquement la punition négative (isolement, donner une friandise à un autre chien, ignorance, etc...)?

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    5. Là je ne sais pas. Je n'ai jamais lu ça, mais comme je l'ai précisé dans l'article, je ne suis pas un spécialiste. Je vais reprendre mes bouquins et essayer de trouver ça...

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    6. J'ai essayé de trouver une explication fiable mais c'est pas évident enfaite, chacun met un peu à sa sauce... Et certains font la différence entre les séances d'apprentissage et la vie de tout les jours, alors que les puristes de la méthode pensent qu'on ne doit pas faire de différence et qu'il s'agit d'une véritable philosophie de vie... pas simple donc!

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  4. Logiquement si on s'en tient à la théorie, non, on ne peut pas faire de mixe des deux...sinon on est dans la méthode traditionnelle...(dans la théorie). C'est bien le problème, il y a la méthode douce et...tout le reste! Tout "ce reste" regroupé sous un seul terme : "méthode traditionnelle", qui regroupe enfaite de nombreuses façons de faire, et de nombreuses méthodes.

    Je suis d'accord avec votre "philosophie" en matière d'éducation...mais je ne suis pas d'accord avec plusieurs points de cet article :(

    En ce qui concerne le travail, de plus en plus de chiens sont dressés grâce à des méthodes douces (dans la phase d'apprentissage en tout cas) que ce soit agility, pistage, ring, ou autre, justement parce qu'une méthode comme le clicker permet une très grande précision dans le travail, qui n’est égalée par aucune autre méthode. Enfaite je pense même que le clicker est plus utilisé par les adeptes des sports canins et les professionnels, que par les maitres lambda…je me trompe peut-être?

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    1. En fait effectivement dans beaucoup de disciplines la methode douce est desormais appliquée mais je n'ai pas assez de recul pour savoir si celle ci permet d'aller a haut niveau dans des disciplines comme le ring où clairement le chien a ses exercices preferés (le mordant) et où il a tendance a bacler le reste (sauts, positions, ...) ! J'ai surtout des exemples de cette discipline surrement la plus complete et la plus complexe et j'aimerai vraiment discuter avec un utilisateur de la methode douce savoir si il est possible de mener des chiens a haut niveau (ring 2-3 ou selectif) avec cette méthode et comment ils arrivent a contrer les ruses du chiens.

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    2. Je crois qu'effectivement le clicker est plus utilisé par les pros que par les personnes lambdas. Il faut dire que c'est une véritable technique, qui nécessite un apprentissage. Elle permet d'arriver à des résultats très pointus en dressage, mais j'ignorais Marine qu'elle peut être efficace aussi en ring par exemple. Tant mieux.
      C'est une technique qui a été inventée par les dresseurs d'orques et de dauphins, et elle est également très utile pour les oiseaux, et pour tous les animaux pas faciles à "punir".

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  5. Moi j'ai une chienne du groupe 5 (Akita Inu) et j'ai tout fait sur la méthode douce (récompense avec nourriture quand c'est bien et rien quand ce n'est pas bien) et au fur et à mesure, j'enlevais la récompense nourriture pour passer à la récompense caresse et/ou voix. Cela a toujours bien marché.
    Je ne supporte pas l'idée de punir un chien qui ne réagit pas comme on le voudrait...
    Au départ je voulais tester le clicker mais je trouve cela compliqué dans le sens ou il faut être toujours en alerte sur son chien afin de clicker au bon moment.

    C'est un article très intéressant en tout cas! Alors pour toi Nico, l'apprentissage par la nourriture sur un chien-loup serait la meilleure?

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    1. Oui Justine, sans aucun doute. Et je pense que Katleen ne me contredira pas sur ce point.
      Mais je pense surtout que les méthodes douces sont valables pour tous les chiens, quelle que soit la race. C'est encore plus vrai pour les chiens-loups, que leur côté primitif rend moins aptes à supporter les brimades.
      L'Akita est probablement dans le même cas, et je suis content que ton expérience le confirme.

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    2. Aucune contradiction, nous avons toujours été d'accord sur ce point.
      L'Akita est aussi un primitif, et très gourmand (j'entends par là des extra en dehors de sa gamelle, qui elle, n'est pas très attrayante bien souvent ...).
      Je continue de perfectionner mes méthodes d'éducation avec le temps sur les chiens de mes clients (qui sont pour les 3/4 des primitifs), et je n'ai jamais eu d'aussi bons résultats que sur les méthodes totalement douces, récompenses à la friandise, mais aussi et surtout sur les propositions naturelles du chien dans l'exécution d'une action. C'est à dire que le chien propose quelque chose que l'on récompense ou non, et qu'on ignore si ce n'est pas la chose attendue ... C'est juste remarquable !!

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  6. Je viens juste pour combler un manque qui est essentiel à mes yeux ! Entre la méthode traditionnelle et la méthode douce , il existe l'éducation comportementale ou éthologie si bien reconnue pour les chevaux (chuchotage) et si peu utilisée dans le milieu canin ...
    Pour moi, formée à cette méthode en plus d'une formation de comportementaliste et de zoothérapeute, l'essentiel est l'observation des postures corporelles du chien et de son maitre ... il ne s'agit pas de sanctionner ou de donner des croquettes mais de donner les bons signaux ! Eh oui un chien qui ne fait pas ce qu'on lui demande est un chien qui n'a pas compris ce qu'il doit faire !
    La technique est simple ... Elle se met en place après une calibration visuelle du chien où on va déterminer le "vrai" caractère du chien et en fonction de cela on met en place un champ visuel. Il en découle un apprentissage rapide des éléments éducatifs de base comme la marche en laisse l'arrêt le assis et les différentes positions etc ... et tout cela sans aucun renforcement seulement une posture corporelle, une gestuelle, que le chien sait interpréter comme l'être humain est en mesure d'interpréter les signaux comportementaux de l'animal ...On sait tous que le chien qui porte ses oreilles en avant, son corps en avant et une queue portée largement au dessus de la ligne de dos, est un chien en posture de domination et de vive attention, ceci est juste un exemple pour montrer que l'on est tous capable d'observer et d'adapter ses propres signaux comportementaux.
    La communication réelle entre l'homme et l'animal est à mon avis la véritable harmonie dans la relation chien/homme.

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  7. Eh bien Isabelle nous avons déjà parlé de tout cela de vive voix.
    Je trouve très intéressante cette méthode d'observation des signaux corporels du chien, basée je pense sur les travaux de Turid Rugaas, que j'admire sans réserve. Je suis absolument d'accord pour dire qu'elle permet de développer la communication entre l'homme et le chien, dans une certaine mesure. Néanmoins, elle est assez pointue et nécessite beaucoup de travail et de sensibilité pour des résultats parfois déconcertants. Par ailleurs, je ne pense pas qu'elle exclue les méthodes de renforcement positifs. Je dirais même que les deux se complètent assez bien.

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  8. Isabelle, je ne suis ni pour ni contre ta méthode, je demande toujours à voir avant de juger.
    Par contre, une chose me chagrine dans ce que tu dis : "On sait tous que le chien qui porte ses oreilles en avant, son corps en avant et une queue portée largement au dessus de la ligne de dos, est un chien en posture de domination et de vive attention".
    Que fais tu des chiens qui sont naturellement ainsi ? (Akita, shiba ... beaucoup de chiens nippons et nordiques en somme)Ce sont des chiens qui ont bien souvent le caractère du physique, mais pour ceux pour qui ce n'est pas le cas ?

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  9. Cet article est vraiment intéressant et me semble regroupé les informations essentielles à confronter entre les 2 types de méthodes. Je ne suis pas assez expert pour dire avec certitude si l'une des méthodes est meilleure que l'autre (et je parle bien de résultats produits par le chien). Après je pense qu'il s'agit certainement de la sensibilité du maitre vis-à-vis de l'une ou l'autre technique d'apprentissage.
    Ce qui m'interpelle un peu plus réside dans l'état d'esprit du chien. Est-ce qu'un chien qui est sollicité positivement ne serait potentiellement pas mieux dans ses pattes qu'un chien qui doit faire les choses par "obligation" ?

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