dimanche 1 avril 2012

Myélopathie dégénérative - dépistage


Après l'Atrophie Progressive de la Rétine (APR), pour laquelle a été mis en place un dépistage annuel lors de la Nationale d'Elevage, le BHCF s'attaque aujourd'hui à la myélopathie dégénérative et au nanisme hypophysaire.

Sous l'égide de notre présidente Annie Pouvesle, ont été passés des accords avec le laboratoire allemand Laboklin, qui permettent de réaliser de substantielles économies tant sur les prélèvements et les envois que sur le coût des tests. 
Avec un seul prélèvement, buccal ou sanguin, le ou les tests sont réalisés. Par ailleurs , ce prélèvement est conservé par le laboratoire, ce qui permet d'effectuer des tests ultérieurement sans avoir à recommencer toute la procédure. 

En passant par le club, il en coûte 65€ pour la myélopathie dégénérative, et 130€ pour le nanisme hypophysaire. Par ailleurs, les frais d'envoi sont pris en charge, de même que le coût des prélèvements s'ils sont réalisés par le vétérinaire du club lors d'une manifestation (Nationale ou Régionale d'Elevage). 
Les économies réalisées en passant par le club sont donc importantes, mais ce n'est pas la raison principale qui devrait motiver cette démarche. 
La race est à un tournant de son histoire, avec des effectifs en constante hausse dans toute l'Europe, avec la création en Hollande d'un nouveau club de race beaucoup plus ouvert que le précédent, et surtout avec le développement des techniques d'analyse génétique. 
Encore relativement épargnée par les maladies génétiques comparativement à d'autres races, le chien-loup de saarloos est néanmoins touché par des pathologies sévères et invalidantes. 
Si le nanisme hypophysaire est une maladie qui concerne surtout les éleveurs (puisque la maladie se déclare à la naissance ou pas du tout), la myélopathie dégénérative concerne tout possesseur de saarloos puisque la maladie peut se développer dès l'âge de sept ou huit ans chez un chien atteint. 
Il est donc capital pour tout un chacun, éleveur ou particulier , de connaître le statut sanitaire de son ou ses chiens.

Le dépistage systématique par le biais du club permettra à terme de créer un fichier des chiens sains, porteurs, et atteints de ces maladies. 
Il ne s'agit en aucun cas de stigmatiser tel ou tel chien atteint ou porteur, ni même d'ailleurs d'en éloigner de la reproduction. Comme le souligne régulièrement Cornélia Keizer, le pool génétique de la race est déjà restreint, et il parait inenvisageable d'éloigner de la reproduction tous les chiens à risques. Les dégâts causés par une telle sélection excéderaient sans aucun doute très rapidement les bénéfices qu'on pourrait en tirer. 
En revanche, un tel fichier permettrait sans aucun doute en centralisant l'information, d'éviter les mariages à risque, et de garder trace de l'état sanitaire des lignées pour l'avenir. Nul doute que cet outil permettra à moyen terme d'éliminer définitivement les maladies des génotypes de nos chiens.





3 commentaires:

  1. Quoi de plus désolant que de devoir abréger la vie de son compagnon-chien quand on le voit ne plus pouvoir gérer ses déplacements donc souffrir ? et les boiteries peuvent apparaître très jeune.... les tests génétiques existent et permettent de ne plus faire naitre de saarloos atteint de myélopathie... il suffit de faire dépister le couple reproducteur... de grâce, que personne ne joue plus à s'improviser éleveur... cette activité se prépare. Sur ce blog entre autres, mais aussi en d'autres lieux, les conseils sont donnés. A ne pas prendre à la légère

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  2. Je pense que globalement la situation s'améliore et que désormais des chiens atteints ne devraient plus naître en France, sauf chez des particuliers sourds aux appels du club.
    Quant aux chiens déjà nés, certains ne développeront jamais la maladie, avec un peu de chance et une bonne hygiène de vie.
    Pour les traitements les recherches vont bon train, surtout aux Etats-Unis, car la maladie est apparemment très répandue là-bas, notamment chez les Bergers Allemands. Pour l'instant, les résultats ne sont pas probants, mais on peut espérer d'ici peu un traitement sinon curatif, au moins de confort.
    Nous avons nous-même fait naître une portée d'un mariage à risque, et sur trois chiots un est atteint. Les tests ne se pratiquaient pas systématiquement à l'époque de la naissance des chiots, mais commençaient à arriver en France et nous aurions sans doute pu éviter cette situation. Notre culpabilité est forte, et nous croisons les doigts pour que Kumaï ne développe jamais la maladie...
    Tu as absolument raison en tous cas lorsque tu dis que cette maladie ne doit pas être prise à la légère. Il n'y a qu'au prix d'un dépistage systématique sur les individus au statut inconnu que nous en viendrons à bout.

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  3. Ce sont des tests importants à faire, il en va de la santé de la race et non pas seulement de quelques individus, si ce genre de problème se propage il peut vite devenir difficile à enterrer par la suite. Mieux vaut réagir dés que cela est possible. C'est un test à faire une fois pour être fixé sur la vie de chien ou avoir un aperçu de celle des chiots à venir si cela concerne un mariage envisagé etc. Il ne faut pas lésiner sur les possibilités surtout quand on en a les moyens !!

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